Général

Les principes fondamentaux de la parentalité (suite)

Une reconnaissance en tant que personnes à part entière des enfants à travers une écoute empathique, un droit à l’expression émotionnelle et un amour inconditionnel.

Cela passe par l’application de trois règles d’or de la communication entre parents et enfants. Il s’agit de :

  • L’écoute active : quand le problème vient de l’enfant : L’objectif est d’aider l’enfant, à approfondir, à mieux développer sa pensée.
  • Pratiquer le « message-je » : Quand un parent dit le sentiment que provoque chez lui le comportement de son enfant qui va à l’encontre de ses besoins, le message est en général un « message-je ».  Les « messages-je » s’opposent aux « messages-tu » qui sont orientés vers ce que l’autre fait de mal.
  • L’approche gagnant-gagnant : quand le problème vient de la relation, uneméthode sans perdant, qui résout les conflits sans gagnant ni vaincu. Elle plait aux enfants car ils se voient traités comme des adultes. Pour y parvenir, il y a six étapes :
  • Etape 1 : identifier et définir le conflit/problème ;
  • Etape 2: énumérer les solutions possibles ;
  • Etape 3 : évaluer les solutions énumérées ;
  • Etape 4: choisir la solution la plus acceptable ;
  • Etape 5: établir les moyens d’appliquer la décision/solution ;
  • Etape 6: réviser et réévaluer la décision/solution

N.B : Si l’application des trois règles ne donne pas de résultat, il faut persévérer dans l’échange et la conviction plutôt que d’imposer une décision unilatérale. Il faut surtout confronter l’enfant au non-respect de la décision et des conséquences que cela peut entrainer.

Une autonomisation progressive via des libertés et des droits qui permettent de renforcer chez les enfants le sentiment personnel de compétence et de pouvoir personnel.

Une confiance en soi est nécessaire à cet effet. Elle se déploie en 4 points :

  • La confiance de base (sentiment de sécurité intérieure)

Elle se nourrit de touchers dans les bras des parents au cours de la première année. Ce sont les regards, les câlins, les baisers qui donnent la sensation d’être solide et protégé, d’être confortablement installé à l’intérieur de soi. Le portage, l’allaitement, les massages, tout ce qui favorise le contact physique entre le bébé et ses parents augmente la sécurité intérieure du jeune enfant.

  • La confiance en sa propre personne, en ses désirs, en ses besoins

Entre 18 mois et 2 ans, les enfants entrent dans la période du « non ». L’enfant s’oppose, développe sa propre personnalité, veut devenir une personne séparée de ses parents et cherche à se définir : qu’est-ce qui est « moi » ?

Le respect par les parents des désirs, les besoins, les sensations, les émotions, les choix, les jugements de leurs enfants, contribuent à renforcer en eux la confiance en leur propre personne.

Avoir confiance en sa propre personne signifie avoir confiance en ses propres sensations, émotions, sentiments et pensée. Pour ce faire, l’enfant a besoin du regard bienveillant de ses parents qui l’autorisent à être lui-même et différent d’eux. Quand les parents regardent l’enfant et le respectent (son corps, ses droits, son territoire, ses possessions même si ce ne sont que des marrons ramassés au parc), l’enfant peut exister pour lui-même.

  • La confiance en ses compétences

A partir de trois ou quatre ans, l’enfant part à l’exploration du monde et veut faire des choses tout seul.

Pour construire la confiance en ses compétences, l’enfant a besoin :

  • d’être autorisé à explorer, toucher, échouer, tomber, recommencer, se relever seul,
  • d’être soutenu, encouragé face aux difficultés,
  • voir respectées ses productions (dessins, peintures, pâte à modeler…) et ses responsabilités, de missions reconnues (comme acheter le pain seul, choisir les fruits lors des courses, nourrir le chien…),
  • d’être consulté et que cet avis soit pris en compte et respecté
  • La confiance relationnelle

Au sein de la fratrie, lors d’activités extrascolaires, l’enfant se confronte à d’autres enfants, rencontre des camarades, se fait des amis. Les relations avec les pairs peuvent influencer grandement la confiance relationnelle des enfants. Un enfant moqué, rejeté, humilié par ses pairs sera plus facilement en déficit de confiance relationnelle.

Les parents peuvent aider les enfants :

  • en leur apprenant à identifier les sentiments et émotions des autres ;
  • en leur faisant observer la manière dont les autres s’y prennent pour faire ce qu’ils ne savent pas faire ;
  • en leur montrant à envoyer des “flèches verbales” non violentes car on n’embête pas un enfant qui sait aussi bien se défendre.

                                                     A suivre…….